ESSACA le 08 octobre 2025
Dans un monde confronté à des défis multiformes (crises climatiques, tensions géopolitiques, inégalités sociales, transformations technologiques), la notion de résilience s’impose comme un concept central dans la réflexion architecturale contemporaine. Dans ce contexte, une table ronde organisée autour du thème « Concevoir la résilience », en lien avec la thématique annuelle 2025 de l’Union Internationale des Architectes (UIA), visait à initier une réflexion critique et collective sur la capacité de l’architecture à anticiper, absorber, et transformer les perturbations de manière durable.
Cet atelier, d’une durée de deux heures, sous la modération de l’architecte et enseignant M. Jean-Paul Ndongo a réuni enseignants, personnel administratif et étudiants. Il a constitué un espace d’apprentissage interactif favorisant la transversalité des savoirs et l'engagement actif des participants sur les enjeux majeurs du développement durable.
La phase introductive a été suivie d’un exercice de remue-méninges (brainstorming) durant lequel les participants ont identifié les principaux défis contemporains auxquels l’architecture est confrontée. Parmi ces défis figurent notamment : le changement climatique, l’évolution technologique, la pression démographique, les inégalités sociales, les conflits géopolitiques, les ingérences culturelles, les catastrophes naturelles, les problèmes de santé publique, l’insécurité, ainsi que des enjeux structurels tels que la pollution, la pauvreté, l’analphabétisme, ou encore la dégradation des réserves naturelles.
Dans une démarche pédagogique et analytique, ces défis ont ensuite été mis en relation avec les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés par les Nations Unies dans le cadre de l’Agenda 2030. Cette mise en parallèle, réalisée sous la forme d’un tableau, a permis d’établir des liens concrets entre les préoccupations architecturales actuelles et les enjeux globaux de développement durable.
Ces ODD, qui visent à éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous d’ici 2030, ont ainsi servi de grille de lecture pour analyser la manière dont l’architecture peut contribuer à des transformations durables, inclusives et résilientes des territoires.
L’atelier s’est articulé autour de deux temps forts :
1. Définition du concept de résilience :
Dans un premier temps, les participants ont exploré les différentes acceptions du terme « résilience ». Après une explication technique — en tant que capacité d’un matériau à résister à un choc —, la notion a été transposée à l’échelle de l’architecture.
Définition retenue : En architecture, la résilience désigne la capacité d’un bâtiment ou d’une infrastructure à résister aux perturbations (catastrophes naturelles, crises climatiques, conflits, etc.), à maintenir sa fonctionnalité avant, pendant et après l’événement, puis à s’adapter pour devenir plus pérenne. Cela implique une conception durable, intelligente, et adaptée au contexte local.
2. Exercice de remue-méninges (brainstorming) :
Un échange collectif a permis d’identifier de façon non exhaustive les principaux défis contemporains auxquels l’architecture est confrontée. Ces défis ont ensuite été associés aux 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés par l’ONU dans le cadre de l’Agenda 2030.
La table ronde « Concevoir la résilience » a permis de sensibiliser les étudiants à la dimension systémique des enjeux architecturaux contemporains, en mettant en évidence les liens étroits entre résilience et développement durable. L'exercice de mise en correspondance entre les défis identifiés et les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) a constitué un outil pédagogique efficace pour contextualiser la pratique architecturale dans une logique globale, éthique et prospective.
Au-delà de la simple transmission de connaissances, cet atelier au-delà d’être une prise de contact, a engagé tous les étudiants (futurs architectes) a favorisé une approche critique, participative et interdisciplinaire, en les préparant à concevoir des projets ancrés dans les réalités de leur temps, tout en intégrant les valeurs de durabilité, d’adaptabilité et d’équité. Ce type d’initiative illustre l’importance d’ancrer la formation architecturale dans les cadres de réflexion proposés par les grands agendas internationaux, à l’image de l’Agenda 2030 de l’ONU.