«Commençons par connaître nos villes telles quelles sont, ayons un discours positif sur ces villes, cessons de croire que les villes sont la signature du mal développement de l’Afrique ;  La ville réelle, celle qui est vécue par les gens, qui invente une culture, qui invente une manière d’être, qui n’attend qu’une impulsion pour que toutes les forces positives dont elle recèle soient capables de faire passer l’économie urbaine à un autre niveau .»

«  J’ai pris un grand plaisir à lire les mémoires, écouter les étudiants de licence de l’ESSACA présenter leur première démarche et poser quelque part des postures critiques et éthiques pour poursuivre en master. J’ai trouvé que les sujets étaient très diversifiés et que l’on est de plus en plus dans la base primaire essentielle de la vocation de l’architecte qui est de travailler pour des questions sociétales, que ce soit au niveau de la santé, de la question de la migration ,de la symbolique par rapport à l’histoire du territoire de Douala. Il y a des sujets qui sont très ancrés localement à partir de leur problématique, mais aussi ancrés localement par rapport aux ressources qui sont mobilisées tant des matériaux terre,  mais aussi  avec la richesse du Cameroun, du bois, des vivres, des différentes techniques et savoirs faire qui sont réactivées  pour des projets contemporains. »

« Il n’est pas vrai que l’architecture occidentale soit un modèle ; c’est un modèle en Europe mais pas  ici. Les pires aberrations en Afrique sont des tours en verre mal orientées, impossibles à tempérer rendant obligatoire de dépenser beaucoup d’énergie pour vivre dedans ; alors que les savoirs faire locaux de tout temps utilisés, les principes naturels, l’air chaud qui monte, l’air qui traverse, permettent de construire des bâtiments exemplaires..»

« J'ai l'opportunité d'encadrer les élèves de cette école, au sein d'un atelier, qui porte une vision de la croissance post-architecturale, comme une ceinture de transmission intergénérationnelle. Cette prise de conscience de notre jeunesse sur la création significative de l'aménagement du territoire tropicalisé est une réalité. Je vous invite à explorer notre univers éducatif plus en profondeur, à votre convenance. Cette porte d'entrée évidente vers un biomimétisme architectural ancré dans la culture est une évidence, mais constitue également un levier important pour le développement social, sociétal, économique et durable. »

« En tant qu'architectes, il est de notre devoir de relever le défi majeur que constituent la pauvreté et la corruption en Afrique pour tirer le meilleur parti de notre continent. Notre mission consiste également à encourager nos gouvernements à investir dans la R & D (recherche et développement) en mettant l'accent sur nos matériaux de construction locaux, qui développeront notre identité et notre architecture vernaculaire afin d'éviter l'extinction de nos valeurs culturelles. La recherche et le développement régénéreront nos industries mortes et oubliées qui ont été initialement créées dans le but de développer la croissance et de créer des emplois. »

« L'UIA est fière d'être associée à l'école qui a vu sa création. Il est le dépositaire de la Charte UNESCO-UIA pour l'enseignement de l'architecture qui fournit un cadre pour un enseignement et une formation standard mondiaux pour devenir architecte. Sa vision est de faire en sorte que les pays disposent d'un nombre suffisant d'architectes qualifiés qui contribueront au développement durable de leur pays. Le continent africain est considéré comme une région en pleine croissance et en plein développement. Il est essentiel que le développement des talents et des professionnels locaux soit conforme aux exigences du développement du pays. Par conséquent, la création de l'ESSACA arrive certainement à point nommé et est bien accueillie. »